Moment réflexif : Des apprenant·e·s qui m'ont marqué·e·s !
L'histoire d'Anne-Sophie
J'ai vécu un moment marquant d'intelligence collective qui a révélé ma posture d'Ingénieur·e Pédagogique !
J'ai accompagné un groupe d'apprenant·e·s Accompagnant·e·s Éducatifs et Sociaux (AES). Initialement, le groupe peinait. L'entraide était absente, les échanges collectifs tendus. Mon intuition d'ingénieure pédagogique et de formatrice m'a poussé à ne pas imposer de solution, mais à lancer un défi simple : réfléchir à des propositions concrètes pour mieux travailler ensemble.
Le déclic est venu d'une apprenante discrète qui a posé le socle de l'intelligence collective : "Si on veut valider notre diplôme, il faut qu’on apprenne à travailler ensemble. Chacun·e à ses forces. Et si on les mettait en commun ?"
Cette phrase a tout transformé. Elle a pris le rôle de moteur, mobilisant le groupe pour organiser l'entraide : l'un·e guidait la pratique, l'autre révisait l'écrit, un·e troisième expliquait les consignes. Le groupe a construit sa propre charte de coopération autour de la réussite commune.
Le dilemme : mon positionnement face à la synergie
Face à cette dynamique si forte, mon rôle est devenu fabuleux.
Une partie du groupe, plus résistante ou dans le rejet, n'a pas voulu rejoindre le mouvement spontané.
Mon moment de questionnement fut celui-ci : « Fallait-il intervenir pour forcer l'adhésion, ou laisser cette synergie motrice s'épanouir ? »
J'ai choisi de privilégier l'intelligence humaine et le mouvement engagé. J'ai basculé vers un accompagnement discret : des temps d'écoute, des médiations douces, sans jamais casser l'élan du collectif moteur. C'est l'exemple qui a convaincu : progressivement, les "résistant·e·s" ont observé la réussite et ont fini par intégrer le dispositif d'entraide.L'effet a été double : non seulement la réussite d’apprentissage, mais aussi le renforcement de leur "présence à distance" dans notre formation hybride. C'est un point clé que tu retrouveras souvent : le lien social est essentiel. Il rejoint les travaux d'une chercheuse "Annie Jézégou" qui souligne l'importance de la "coprésence" même à travers les outils numériques.
Quelques astuces pour réussir ce défi
- Observer avant d’agir : Laisse les groupes chercher et trouver leur propre équilibre avant d’intervenir.
- Soutenir les initiatives positives : Reconnais le rôle moteur de certaines personnes et initiatives sans les officialiser, pour préserver leur authenticité.
- Accompagnement Doux : Une présence régulière et bienveillante vaut mieux qu'un contrôle permanent. Maintiens le lien sans le contraindre.
Et toi, tu en es où ?
- Quand tu observes une dynamique de groupe, est-ce que tu la laisses se construire naturellement ou interviens-tu d'emblée pour la structurer ?
- Face aux apprenant·e·s qui résistent à la dynamique collective, comment ferais-tu pour maintenir la coopération sans les exclure ?
- Utilises-tu le concept de présence à distance dans tes pratiques ?
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Un moment réflexif proposé par Anne-Sophie Guittet – Ingé Péda et Formatrice handi Accueillante
"Formée à l’ingénierie pédagogique inclusive, j’accompagne les entreprises à bâtir une politique RSE handi-accueillante : du recrutement à l’intégration, en passant par la conception du poste. Consultante, formatrice et ingénieure pédagogique, je construis avec toi des parcours durables et vraiment inclusifs."